GFP expressing AVP neurons copie

LA VASOPRESSINE : UN TRAITEMENT EFFICACE CONTRE L'AUTISME ?

L’étude publiée, dans le "Journal of Clinical Investigation", d’un modèle génétique rare de troubles du neurodéveloppement met en évidence un déficit vasopressinergique dont le traitement restaure l’activité neurophysiologique et le comportement social.

Cette étude collaborative de l’IGF (équipe Jeanneteau) avec des équipes à l’INMED et aux Etats-Unis montre une amélioration de l’engagement social par un traitement avec de la vasopressine ou par l’activation optogénétique des neurones à vasopressine projetant dans le septum latéral d’un modèle murin d’une maladie génétique rare comorbide avec l’autisme. Dans l’ensemble, les traitements conduiraient à l’inhibition de neurones inhibiteurs à Somatostatine et à l’activation d’autres neurones GABA non-identifiés.


La désorganisation anatomique et fonctionnelle des neurones à vasopressine d’individus porteurs d’une mutation perte de fonction dans le gène MAGEL2 conduirait à un déficit de la sécrétion de ce neuropeptide dans le septum latéral au moment où les neurones à Somatostatine sont activés. D’abord, ce mécanisme ne s’enclencherait pas au moment opportun où deux nouveaux congénères se rencontrent. Ensuite, les neurones à vasopressine engagés dans cette réponse par les individus mutés sont inattendus. C’est l’amygdale étendue au lieu de l’hypothalamus qui serait à l’origine de la vasopressine sécrétée dans le septum latéral des individus mutés. Les neurones à vasopressine de l’amygdale étendue sont connus pour répondre à la peur sociale voire à des contextes menaçants. Or, cette nouvelle rencontre à priori ni agressive, ni menaçante entre un adulte et un juvénile devrait engager les neurones à vasopressine hypothalamique.


Ainsi, on pourrait envisager que des individus porteurs de la mutation interprèteraient comme menaçant des échanges sociaux entre congénères inoffensifs bien qu’inconnus. Cette découverte ouvre la porte à une meilleure compréhension des troubles du comportement associés à la nouveauté sociale.

 

illustration JCI 2020 copieFigure : Des neurones vasopressinergiques fautifs dans les syndrome autistiques de Prader-Willi et Schaaf-Yang

 

Lien publication : Correction of vasopressin deficit in the lateral septum ameliorates social deficits of mouse autism model
BORIE Amélie M, DROMARD Yann, GUILLON Gilles, OLMA Aleksandra, MANNING Maurice, MUSCATELLI Françoise, DESARMÉNIEN Michel G, JEANNETEAU Freddy
Journal of Clinical Investigation

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Actuallité sceintifique publié dans la Lettre CNRS En direct des Labos du 5 janvier 2021

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AN EFFECTIVE TREATMENT AGAINST AUTISM?
Study of a model for a rare genetic neurodevelopmental disorder revealed deficits of vasopressin in brain, which treatment restored neurophysiology and social behavior.

A collaborative study between IGF and teams(Jeanneteau team) at INMED and in the USA show an improvement of social engagement by a treatment with vasopressin or by the optogenetic activation of vasopressin neurons projecting in the lateral septum of autism mouse model. These treatments promoted the inhibition of somatostatin inhibitory neurons as well as the activation of other GABA neurons yet to be characterized.

Anatomic and functional disorganization of vasopressin neurons in individuals carrying a loss of function mutation in the MAGEL2 gene caused a deficit of neuropeptide secretion in the lateral septum latéral when somatostatin neurons are activated. First of all, this mechanism fail to activate when encountering unknown conspecifics. Then, the vasopressin neurons engaged in such response of indivuals carrying the mutation were unexpected. It is the extended amygdala in place of the hypothalamus that secrete vasopressin in the lateral septum of mutant animals. Vasopressin neurons of the extended amygdala are known to respond to contuextual threats and social fear. Yet, encountering an unknown juvenile, non-agressive, non-threatening should engage vasopressin neurons in the hypothalamus.

Therefore, it is speculated that individuals carrying the mutant gene interpret as threatening the social signals exchanged between unfamiliar non-offensive conspecifics. This result offers a new mechanistic framework for better understanding behavioral disorders associated with social novelty.

 

illustration JCI 2020 copie

Figure : Faulty vasopressin neurons in the autistic syndromes of Prader-Willi and Schaaf-Yang

 

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